lundi 27 février 2012

Capacité de rétention, double force en présence

Je m'interroge sur la meilleure méthode pour apprendre une langue.
          Souvent, il y a, inhérente à notre envie d'apprendre une contradiction fondamentale : d'une part on a plaisir à apprendre et, d'autre part, on voudrait déjà en savoir (beaucoup) plus. On est donc à la fois dans l'instant présent (le plaisir) et dépendant d'une projection dans le futur (le désir). C'est le désir d'avancer qui nous tire vers l'avant, mais c'est aussi le plaisir de progresser et de parler ou découvrir qui nous pousse à passer plus de temps à le faire, qui nous fait retourner à l'ouvrage. Si le désir d'en connaître (beaucoup) plus est trop grand, il engendre une frustration et diminue le plaisir de l'apprentissage. Or, dans l'apprentissage, la capacité de rétention dépend beaucoup des sentiments éprouvés. C'est la raison pour laquelle on apprend en général beaucoup mieux en situation réelle, en immersion, qu'en se bourrant le crâne de règles et de vocabulaire. Donc, il faut toujours veiller à préserver ce plaisir d'avancer et, pour ce faire, il faut se fixer de petits objectifs, réalisables, et apprendre la patience. Raison pour laquelle aussi les méthodes qui promettent d'apprendre une langue en 3 semaines, en 60 leçons, voire 6 mois, sont de la poudre aux yeux et risquent d'engendrer de faux espoirs. Maintenant, il est vrai qu'on peut plus ou moins se débrouiller en un temps relativement court, apprendre le minimum qui permet de communiquer en palliant peut-être les manques avec des mimiques, des gestes, de la sympathie et la compassion des natifs que l'on va rencontrer. Apprendre une langue, c'est l'affaire d'une vie.
            Beaucoup de gens vous diront que c'est en parlant qu'on apprend réellement la langue et que l'on apprend le plus vite. Je crois que c'est assez vrai, mais il faut tout de même y apporter des nuances :
               Imaginons que je veuille apprendre le suédois. Je vais alors prendre l'avion pour Stockholm, trouver un boulot comme serveur dans un bar (encore faut-il qu'ils me le donnent) et apprendre sur le tas (ou le zinc du comptoir). Je vais apprendre beaucoup et vite l'essentiel si j'ai vraiment la possibilité de beaucoup communiquer. En revanche, si mon travail est tellement stressant que je passe mon temps à courir, je vais très vite apprendre à baragouiner 300 ou 500 mots essentiels, mais cela s'arrêtera là ! Il est bien possible aussi que la majorité des gens me parlent en anglais et je ne ferai, dès lors, aucun progrès en suédois. Une chose est certaine, 
     to be continued...

jeudi 23 février 2012

Décision radicale

Ce 23 février, je prends une décision radicale : à partir de maintenant, je vais me mettre à penser, parler, écrire et communiquer en une seule langue à la fois, bannissant ma langue maternelle. Pour l'instant, je fournis un travail intensif sur le néerlandais, je vais donc essentiellement me centrer sur cette langue. J'ai aussi besoin d'entretenir mes connaissances en espagnol et anglais, je vais donc également consacrer des heures à ces langues-là. Je pourrais aussi, mais alors vraiment juste pour le plaisir, me remettre à l'allemand, au catalan, au roumain et au polonais... Je vous transmettrai les progrès que j'ai pu faire en suivant cette méthode. Il faudra bien sûr s'accorder des moments de répit au cours desquels je reviendrai au français (j'ai quand même une famille, avec laquelle il faut que je communique, et qui ne parle pas ces langues, mis à part l'espagnol et le catalan).

mardi 11 octobre 2011

intro

Apprendre : 
                  Le plus souvent lorsque nous décidons d'apprendre une matière par nous-mêmes, nous jetons un rapide coup d’œil aux méthodes présentes sur le marché, puis nous faisons notre choix en fonction de différents critères. La méthode semble-t-elle attrayante, en rapport avec nos attentes, nos objectifs, notre niveau, etc. Puis nous nous y mettons peu à peu: s'il s'agit de l'apprentissage d'une langue, nous nous fixons souvent un horaire, des objectifs (ex.: tel nombre de pages) et nous tentons ensuite de nous y tenir. Mais avons-nous réellement pris le temps de nous interroger sur ce qu'est une bonne méthode pour nous ? Sur les obstacles à l'apprentissage d'une langue, les difficultés et la meilleure façon de les surmonter ? to be continued....